Musiciens, défendons nos droits d'auteurs!

posté le 19/04/2010 à 17h45 - Signaler un abus

Chers artistes,
Nous vous invitons à nous rejoindre sur Facebook pour organiser notre défense face à une nouvelle mesure totalement arbitraire et injuste prise par la Sabam :

DEFENDRE NOS DROITS D'AUTEUR EN RADIOS LOCALES

http://www.facebook.com/group.php?v=info&ref=mf&gid=117647124916539

En effet, la Sabam vient de décider que les artistes passés en radios locales en 2009 et 2010, ne toucheront aucun droit d'auteur !
La Sabam explique simplement que les droits d’auteurs que les radios locales ont versés pour leur programmation et pour les artistes passés en interview chez eux, ne seront en rien reversés à ces artistes mais seront transférés à la RTBF et à la VRT pour les verser aux artistes repris dans leur programmation.

Vous ne rêvez pas, nous avons pris contact avec la Sabam pour en être sur, et on nous a bien confirmé que les droits que les radios locales versent seront détournés au profit des programmes d’autres chaînes !

Les conséquences directes de cette mesure sont, que nombres d’artistes perdent purement et simplement leur droits de 2009 et 2010, ce qui pour la plupart équivaut à perdre l’équivalent d’un an de salaire et à les jeter à la rue.

Ensuite, les quelques artistes qui vivaient encore de ces revenus vont disparaître peu à peu et c’est la vie des radios locales qui va mourir petit à petit.

Nous pensons qu'il est urgent de se battre contre une décision aussi arbitraire, injuste, anachronique, et certainement illégale, de la Sabam, pour faire respecter nos droits.

Nous pensons également qu'il est temps de s'unir, de manière générale, pour protéger nos intérêts, que ce soit par l'existence d'un syndicat de musiciens, ou encore au sein même de la Sabam, lors des assemblées générales où des décisions sont prises nous concernant, c'est pourquoi nous avons créé un groupe sur Facebook, pour rester en contact et élaborer nos actions.

Rejoignez-nous sur le groupe Facebook et invitez y vos amis artistes et animateurs de radio afin de pouvoir nous unir, de communiquer les uns avec les autres et mettre sur pied notre défense (toutes les idées et propositions sont les bienvenues).

DEFENDRE NOS DROITS D'AUTEUR EN RADIOS LOCALES

http://www.facebook.com/group.php?v=info&ref=mf&gid=117647124916539

à tout bientot,
Tommy.

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TOMMY

posté le 19/04/2010 à 19h06 - Signaler un abus

Et si on n'est pas inscrit sur facebook (et qu'on n'a aucune envie d'y entrer parce qu'on trouve ça pire encore que la Sabam) on peut participer ici?
Oui :

Pour ma part j'ai fait 20 ans de production radio dont 18 en radios indépendantes ou associatives et 2 ans dans une station commerciale.

Durant ces 18 ans j'ai vu toutes les petites radios FM se faire extorquer annuellement des sommes très importantes par la Sabam. Donc -après des années de négociations- pour garantir la bonne redistribution de ces droits perçus, nous avons patiemment rempli des centaines de pages de playlists (exigées par la Sabam)... une page par émission... avec le nom des interprètes, des compositeurs, les labels éditeurs, les durées, les supports... un travail agaçant au possible mais nous le faisions avec enthousiasme car cela permettait théoriquement aux justes artistes d'être payés.

Las, nous avons tous remarqué après quelques années que ces listes n'était JAMAIS consultées par ceux à qui nous les envoyions. Pour ce que j'en sais les artistes mentionnés ne recevaient rien... même pas un avis leur signalant (éventuellement) un gain trop petit reporté sur l'année suivante.
Où partait finalement cet argent? Mystère.
Que devenaient les gains "trop petits pour être versés" des artistes moins connus? Mystère. (pourtant, cumulés c'est substantiel)

Mon expérience personnelle me laisse croire que la Sabam a en fait toujours pratiqué cette redistribution arbitraire vers les artistes diffusés par les médias d'état. La nouveauté consiste surtout dans le fait de l'admettre officiellement... ce qui permet enfin de contester leurs méthodes de calcul et de redistribution.

Pire: en favorisant les artistes connus, la Sabam scie la branche sur laquelle elle est assise puisqu'elle n'aide en rien le développement futur de la scène musicale belge.

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Nico Noctis