Téléchargement et droits d'auteurs: pour quelle rémunération

posté le 17/06/2011 à 17h08 - Signaler un abus

Ajoutez vos avis aux discussions dont vous pouvez lire le rapport ici: http://www.smartbe.be/fr/link/878/277530

En (très) résumé:

- Dans le domaine des droits d’auteur gérés collectivement par une société d’auteur, l’auteur est le parent pauvre.

- SMartBe estime que les auteurs doivent être rémunérés aux différentes étapes du processus de création et pas uniquement lors de l’exploitation de l’œuvre

- Assurer une rémunération décente aux artistes, c’est assurer la diversité culturelle en Belgique. SMartBe souhaite qu’une rémunération équitable des auteurs pour l’exploitation de leurs œuvres soit appliquée. SMartBe défend depuis toujours que le statut le plus adapté pour les artistes est le statut de salarié..

- Le web a bousculé les rôles de la chaine de production et de diffusion. Les artistes ont vite compris l’intérêt de s’autoproduire puis de se promotionner gratuitement sur le web pour trouver leur public. Cette diffusion virale permet de franchir des seuils de notoriété bien plus rapidement que par le passé.

Conclusion: il faut réinventer le système de rémunération des artistes.
Une piste à explorer: créer un fonds de financement alternatif de la création qui serait alimenté par:
- la création d’une «TVA culturelle».
- un prélèvement auprès des fournisseurs d’internet

Et vous, artistes et techniciens des Arts qui utilisez les services de SMartBe, vous en pensez QUOI?

Exprimez-vous librement ci-dessous :)
Vous serez lus, et les avis exprimés ici compteront dans les discussions futures auxquelles SMartBe participera.

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Agoranomios

posté le 06/07/2011 à 15h20 - Signaler un abus

Et face au téléchargement illégal, quelles sont les solutions avancées par la Ministre Laanan?

- il faut préserver l’accessibilité à la culture via Internet

- il faut réguler le flux et les échanges d’œuvres sur Internet, ce qui suppose une responsabilisation des fournisseurs d’accès à Internet

- il faut que les ayants droit disposent d’une faculté de s’opposer au téléchargement de leurs œuvres sans autorisation

- il faut que les acteurs de la chaîne culturelle perçoivent une juste rémunération pour l’exploitation de leur travail, notamment pour la promotion d’offres légales en ligne ainsi que pour la conclusion d’accords-cadres entre les représentants des ayants droit et fournisseurs d’accès

- il faut miser sur un travail didactique pour «éduquer» les utilisateurs d’Internet, surtout les plus jeunes

- il faut réfléchir, en concertation avec le Ministère des Affaires économiques, aux mécanismes qui permettraient de couvrir l’émergence d’une économie numérique de la création, respectueuse à la fois du travail des artistes et des besoins du consommateur

Ajoutez vos avis et remarques ci-dessous, il sera tenu compte de toute expression des membres dans les discussions auxquelles SMartBe pourrait être à nouveau convié... donc n'hésitez pas.

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Agoranomios

posté le 06/07/2011 à 18h09 - Signaler un abus

Vous êtes membre de SMartBe et vous désirez ajouter votre intervention ici? Identifiez-vous sur SMartAgora (avec vos codes SMartBe habituels) en haut à gauche de cette page... vous pourrez ensuite accéder à tous les outils du site (dont la réponse à un forum).

Jamais rentré dans SMartAgora auparavant? Vous devrez juste valider les Conditions Générales, et choisir un métier principal... hop, c'est fait.

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Agoranomios

posté le 19/07/2011 à 11h50 - Signaler un abus

Je suis aussi d'avis que le droit d'auteur doit être gérer par les auteurs eux-mêmes. Personnellement, je n'aime pas les "société d'auteurs" pour les raisons que Smart évoque très bien et que je ne répéterais donc pas. Me voilà donc bien démuni.

Rien d'efficace n'existe donc pour les auteurs qui ne font pas dans la production de masse.

Cela dit, je m'oppose totalement à une énième taxe (dans ce domaine, la Belgique est depuis longtemps sur le podium européen) qui me semble toujours être la solution de ceux qui n'ont pas de solutions.

Ce que je propose c'est "tout simplement" de répondre à la technologie PAR la technologie sans limiter l'utilisateur qui, bien sûr, au final sera le payeur. Logique.

Lorsque je parle d'utilisateur je parle aussi des sociétés dont la musique (par exemple) n'est pas le core business mais un faire-valoir, une porte pour faire entrer le gogo et lui vendre des produits indispensables à sa survie. Inutile de dire que cette solution n'a de sens que dans la mesure où elle est adoptée par un très grand nombre d'auteurs.

Cela signifie, au minimum, au niveau européen. Inutile de dire non plus que cette solution risque d'énerver beaucoup de gens dans ces multinationales ou ces médias qui ont mis la main sur la "culture", des gens dont les moyens de pression sont nombreux et bien réels. Mais il faut savoir et décider dans quel monde nous voulons vivre.

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Bigtchiz

posté le 26/08/2011 à 00h01 - Signaler un abus

Je suis contre toute société de gestion des droits d'auteurs.
Ces sociétés ne servent l'intérêt que des plus gros et se font de l'argent sur le dos des artistes non rentables.
L'art n'est pas fait pour spéculer financièrement.
L'art n'est pas rentable en soi.
L'artiste doit pouvoir être rémunéré à tous les stades de son travail, bien entendu, mais s'il empêche le téléchargement de ses œuvres, il est en contradiction avec sa propre construction personnelle : comment s'est-il inspiré ? A-t-il dû payer toutes les sources de ses inspirations ?
Je suis pour le téléchargement gratuit de toutes mes œuvres musicales.
Donc de fait je suis contre tout empêchement ou restriction ou paiement d'œuvres artistiques via Internet.
Si je veux un disque je vais l'acheter chez un disquaire, si je veux un tableau je l'achète à une exposition, si je veux voir un film je vais au cinéma etc etc
Tout ceci est un faux débat, il n'y a derrière qu'une seule volonté, celle de se faire de l'argent alors que la culture devrait être comme la santé, la justice et l'éducation : gratuite.
bien à vous

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T.S.E.G.

posté le 13/10/2011 à 22h17 - Signaler un abus

L'Art est un Bien commun,
et l'on ne peut revenir en arrière des possibilités offertes par la technologie.
Le rempart rétrograde du législateur a prouvé ses fissures, cf. la loi Hadopi en France ...

Il y a un certain parallélisme à faire entre le libre «culturel» et le phénomène du logiciel libre en informatique.

Ayant suivi les deux de très près, comme chef de projet TIC, comme écrivain, c'est un nouveau modèle qui s'offre à nous,
avec beaucoup de possibilités mais aussi d'incompréhensions.

Alors que l'Open Source a trouvé un modèle équitable de rémunération pour ses acteurs, ce n'est pas le cas pour l'Art ...

Ce que Malraux a nommé les "industries culturelles" a toujours besoin du copyright pour vivoter, alors qu'il faudrait une innovation sociale digne de la générosité et de la liberté de l'Art véritable.

Bien @micalement,

Tina Noiret
www.tinanoiret.blogspot.com

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Tina Noiret