Rencontre avec un SMartien: Antoine Sion, designer - "récupérateur"

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Que ce soit un vieux bout de bois, une bouteille vide ou une cuillère en plastique, ils savent quoi en faire. Antoine Sion et Florian Debal, duo franco-belge de designers  de "L'Atelier Michel Dupont",  se sont spécialisés dans le design de mobilier et l'aménagement à partir de matériaux de récup.

Tout a commencé par...
une envie commune de "faire quelque chose de ses mains", de produire des choses tout simplement. A la sortie de St-Luc Tournai, aucun de nous n'avait la moindre envie de faire le designer de bureau et de passer sa journée devant un ordinateur.
C'était décidé, notre vie allait être dans un atelier. Par manque de moyens au début, nous nous sommes dirigés vers les matériaux de récup. Nous en sommes tombés amoureux très rapidement et nous ne les avons plus quittés. Ces matériaux marqués par le temps allaient devenir notre mode d'expression. Notre façon de dire "le monde est plein de ressources, il n'y a qu'à se pencher pour trouver ces bouts d'histoire". Le début d'une longue histoire.

J'aurais besoin de...
place! Ne serait-ce que pour stocker la multitude de matériaux qu'on récupère. On est souvent obligés de trier faute de place, alors que pour nous, le nombre de matériaux différents accroît notre créativité. On a besoin de place parce qu'on a plusieurs machines, nous travaillons autant le bois que l'acier, mais aussi les matières plastiques, céramiques, tout ce qui se récupère en bref.

Je rêve de...
un grand lieu de travail où l'on partage chacun ses connaissances, ses savoirs. On se rend compte que l'on apprend autant de choses avec un forgeron qu'avec un graphiste ou un plasticien. Nous pensons que l'avenir est dans la pluridisciplinarité. Un lieu qui soit autant un centre de vie, où l'on habite, où l'on travaille, de façon communautaire, parce qu'en ces temps difficiles, l'union fait la force.
Nous rêvons aussi d'une situation plus stable pour nous, autant financièrement que sur le plan du statut, parce que l'on est souvent considérés faussement comme une profession à part, qui n'a pas droit à une forme de stabilité.

 

www.micheldupont.net

Date:
07/01/2013